Préconisations sur les fondations des
mâts en vidéoprotection
Nous avons créé TECHNIMAST autours d’un concept très simple: « limiter au
maximum les oscillations en tête de nos mâts ». Notre but est de fournir aux
utilisateurs, des supports stables dont le mouvement impacte à minima la
qualité de prise de vue des caméras, même les jours de vent. Mais pour
atteindre cet objectif, le seul choix du mât ne suffit pas ! la qualité des
fondations représente elle aussi un des éléments essentiels.
contrairement aux pratiques habituelles rencontrées en éclairage public par
exemple, la réalisation des massifs béton recevant des mâts de vidéoprotection nécessite quelques précautions particulières que nous avons voulu résumer dans ce guide
1 – Massifs précontraints ou bien massifs coulés ?
Pour les mâts de vidéoprotection, nous incitons les génie-civilistes (lorsque
cela est possible bien sûr) à « couler » des massifs béton classiques plûtot qu’à utiliser des massifs précontraints, simplement enfouis. En effet, on constate souvent lors des premiers mois sur la pose de ces derniers ou lorsque le compactage a été un peu négligé, un effet rotule des massifs dans leur fouille apparait. Cela se traduit inévitablement par une augmentation de l’oscillation des mâts sous l’effet du vent. Quelques millimètres de mouvement au pied amènant bien souvent à plusieurs centimètres de dépointage à la tête du mât.
Le schéma ci-après explique le phénomène :
Cependant si pour diverses raisons, la réalisation de massifs coulés n’est pas
envisageable il convient de s’assurer de la réalisation d’un fond de fouille bien
plat et d’un compactage parfait du remblais.
2- La réalisation des massif coulés
A- Les dimensions du massif
La dimension des massifs béton à réaliser pour la fixation des mâts dépend de plusieurs facteurs :
• Des différents efforts présents en base de mât (qui sont à distribuer au
massif)
• Du poids du candélabre chargé de ses équipements
• Mais aussi bien évidemment de la nature du sol
Autant les deux premières composantes sont accessibles facilement (chaque
fabricant étant tenu de fournir une note de calcul indiquant ces données),
autant la nature du sol ne peut être, elle, connue que par une vérification
physique (carottage ou autre). De ce fait, ces mêmes notes de calcul précisent
également une taille de massif simplement « indicative ». Dans ce cas, la valeur de pression du terrain en fond de fouille est fixée arbitrairement
(généralement chez Technimast à 180kPa) pour alimenter le calcul.
B- Les crosses d’ancrages
En fonction du type et de la hauteur de mât, le nombre et la taille des crosses
d’ancrage (ou tiges de scellement) varient énormément. C’est au fabricant du
mât d’en déterminer la nature.
Leur rôle est de distribuer au mieux les efforts présents en base de mât vers le
massif en béton et d’assurer ainsi un équilibre stable à l’édifice. En fonction des 4 différents cas, chaque mât peut nécessiter 4 crosses simples mais parfois 8,16 ou même 20 unités. On parle alors de cadres de scellement multi-tiges.
Exemples de scellements :
C- Le positionnement des ancrages avant la coulée
Une fois la dimension du massif déterminée, il peut être nécessaire de réaliser un ferraillage de renforcement. Là encore, l’espacement vertical et horizontal de la cage à constituer ainsi que le diamètre des tiges de renforts métalliques à utiliser, dépendent de plusieurs facteurs qui doivent être validés par le calcul.
Les fabricants de mâts mais aussi et surtout les bureaux d’étude génie-civil peuvent vous aider sur la détermination de ces valeurs.
Exemple de préparation avant la coulée :
1- Attention à bien positionner les gaines TPC (pour le passage des câbles)
avant la coulée – Prévoir si il y a lieu, un drain pour l’évacuation de l’eau
pouvant s’accumuler dans le fût.
2- Attention lors du positionnement du cadre de scellement à bien
respecter les longueurs de filetage disponibles sur les tiges dépassant du
massif en respectant les données fabricant. Ceci afin d’éviter une tige
trop courte ne permettant pas la mise en place d’un écrou de blocage.
D- Le positionnement du mât sur le massif béton
Une fois le massif béton coulé, il est nécessaire de bien respecter le temps de
séchage du massif (de 7 à 28 jours en fonction de la température extérieure)
afin de lui conférer une résistance maximale à la compression et à la traction.
Dans le domaine de la vidéo, plus la semelle du mât est proche du massif, plus la stabilité du mât est importante ! Aussi, autant que faire se peut, il faut
1- De la parfaite planéité ainsi que de l’aplomb de la face supérieure du
2- Mais aussi de prévoir un drain pour l’évacuation de la condensation ou
des éventuelles eaux de ruissellement pouvant se trouver à l’intérieur du
Nb : Certaines fois, pour des raisons dues à un massif béton imparfait ou bien à l’ajustement difficile de l’aplomb d’un poteau de grande hauteur… des écrous de nivellement doivent être placés sous la semelle du mât. Il est alors vivement conseillé d’utiliser un mortier de calage sans retrait pour combler l’espace laissé entre la semelle du mât et le massif béton. Le schéma ci-dessous en résume le principe :
Cela aura pour effet d’assurer un calage parfait du mât, mais aussi de limiter au maximum les effets vibratoires du vent sur la structure (dits effets venturi).
Quoi qu’il en soit plus l’espace laissé entre la semelle et le massif est faible,meilleure est la stabilité !
CONCLUSION
Lors de la pose d’un mât de vidéo-surveillance la fondation doit être réalisée
avec soin et dans le respect des règles de l’art. Ceci est absolument essentiel à
la stabilité des mâts et donc à la performance de vos équipement vidéos !
La qualité de la fondation compte tout autant que le mât choisi pour la réussite des objectifs de stabilité à atteindre.